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Rapport de la Caisse de défense de l’ACPPU – Printemps 2002

Rapport de la Caisse de défense de l’ACPPU
Printemps 2002

Ceci est mon sixième et dernier rapport au Conseil de l'ACPPU car en octobre 2002, mon troisième mandat de présidente de la Caisse de défense de l'ACPPU prendra fin et un nouveau président ou une nouvelle présidente sera élu(e).

J'ai beaucoup appris pendant les deux ans et demi écoulés, qui ont été extrêmement profitables pour moi. J'ai eu énormément de plaisir à travailler avec les Administrateurs de la Caisse des quatre coins du Canada et avec le personnel de l'ACPPU. J'ai eu le privilège de collaborer avec des personnes remarquables et je me suis fait beaucoup de merveilleux amis, et je vous remercie tous de m'avoir donné cette possibilité.

Depuis mon élection, en octobre 1999, il y a eu cinq grèves de professeurs dans les universités canadiennes pour lesquelles la Caisse de défense a été appelée à offrir son soutien : UCCB en 2000 (35 jours), Moncton en 2000 (36 jours), Memorial en 2000 (13 jours), Manitoba en 2001 (4 jours) et maintenant, en mars 2002, Dalhousie (26 jours), et mon mandat ne se termine que dans six mois...

J'ai gardé les lignes de communication ouvertes avec les Administrateurs de la Caisse, le personnel et les associations membres de l'ACPPU tout au long de mes trois mandats, et tout particulièrement au cours de la récente grève à Dalhousie, grâce au personnel de la DFA et à l'Administrateur pour la DFA David Tindall qui m'ont tenue promptement au courant de tous les nouveaux développements, ce qui fait que je n'entrerai pas dans trop de détails dans ce rapport.

Encore une fois les records ont été battus : c'était la quatrième grève à Dalhousie et la première fois que deux grèves consécutives avaient lieu dans une université canadienne (la DFA avait été en grève pendant 8 jours en 1998). La DFA a pris les devants pour mener la lutte contre un problème qui n'est pas unique à Dalhousie, un problème qui en fait nous affecte tous au Canada : la baisse continue du nombre de professeurs à temps plein et la hausse du nombre d'instructeurs à temps partiels très mal payés. La solidarité des associations d'un bout à l'autre du Canada, tant celles qui sont syndiquées que les autres, a été sans précédent. De nombreuses lettres de protestation ont été envoyées au Conseil des Directeurs de Dalhousie et des lettres de soutien accompagnées de chèques n'ont cessé d'être envoyées à la DFA tout au long des quatre semaines de grève. La Caisse de défense a fourni à la DFA des indemnités de grève de 50 $ par membre par jour, à partir du huitième jour de la grève, un prêt pour couvrir le paiement des primes d'assurance et une marge de crédit d'un million de dollars. Par ailleurs, la Caisse a organisé deux visites de solidarité auxquelles ont participé de nombreuses personnes : une première, qui a eu lieu le cinquième jour de la grève, a rassemblé à Halifax des délégués de presque toutes les associations des Provinces Maritimes (les piquets « à pied » et « en voiture »), et une seconde, une semaine plus tard, le douzième jour de la grève, à laquelle pas moins de 21 associations de professeurs de tout le Canada étaient représentées (les piquets « à pied », « en voiture » et « volants »). Il va sans dire que les membres de la DFA sont très reconnaissants des diverses formes de solidarité qu'ils ont reçues. Andy Wainwright, Président de la DFA, m'a envoyé une lettre de remerciements le 12 mars 2002.

Quand une entente (ratifiée par 92 % des membres de la DFA) a finalement été conclue, avec l'aide d'un médiateur et après quatre semaines sur les piquets de grève, la presse écrite locale rapportait : « les deux parties déclarent la victoire ». C'est ce qui arrive quand deux parties en arrivent à un compromis par le biais de négociations réelles, ce que le Conseil des Directeurs de Dalhousie refusait catégoriquement de faire depuis sa dernière offre de novembre 2001. Quel dommage que les membres de la DFA aient été contraints à un si long débrayage avant que le Conseil ne comprenne finalement cela.

Du fait que je rédige ce rapport pendant la fin de semaine de Pâques et que la grève n'a pris fin qu'il y a deux jours, je ne suis pas en mesure de parler de l'actif net de la Caisse après la grève.

Encore une fois, je remercie de tout coeur les membres du personnel de l'ACPPU pour leur aide et leur soutien, ainsi que pour leur travail continu et efficace à l'administration de la Caisse de défense.

Le tout respectueusement soumis,
Denise Nevo, présidente
Caisse de défense de l'ACPPU
Avril 2002