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Rapport de la Caisse de défense de l’ACPPU – Automne 1999

Rapport de la Caisse de défense de l’ACPPU
Automne 1999

Les activités ont été réduites depuis la dernière assemblée du Conseil. L’Association des professeurs de l’Université Laurentienne (APUL) est venue à deux doigts de la grève à la fin d’août 1999. Le 31 août, l’APUL a demandé à la Caisse de l’appuyer financièrement. Les administrateurs se sont réunis en conférence téléphonique et ont approuvé à l’unanimité le versement d’indemnités de grève. Ils ont en outre consenti un prêt pour le paiement des avantages sociaux et une marge de crédit. Une entente de principe est intervenue à la dernière minute qui a permis d’éviter la grève. Toutefois, à la consternation de tous, l’APUL a annoncé à l’assemblée générale annuelle des administrateurs, tenue à Montréal le 15 octobre 1999, que l’administration de l’université avait annulé par la suite une entente sur des dispositions financières importantes, que le conseil d’administration n’avait pas ratifié la convention et que les deux parties étaient retournées à la table de négociation. On a signalé que le moral était très bas.

La Caisse compte actuellement 29 associations membres représentant plus de 12 000 universitaires d’un océan à l’autre du pays. On a invité un représentant de l’University of Regina Faculty Association à l’assemblée du 15 octobre à Montréal et on espère que l’URFA se joindra bientôt à la Caisse.

Après avoir examiné des propositions du Comité de planification et d’orientation, les administrateurs ont approuvé deux nouvelles politiques. En ce qui concerne la première, il a été décidé que des rapports écrits sur l’état des négociations pour chaque association seraient mis à la disposition des administrateurs avant les assemblées annuelles. Cette façon de faire devraient donner lieu à des échanges plus profitables pendant les assemblées et fournir à tous les administrateurs une documentation écrite, utile et durable. La deuxième proposition est une révision de la politique actuelle régissant la délégation de représentants des associations membres au site d’une grève dans le but d’appuyer les membres en grève ou en lock-out. Les administrateurs ont également approuvé la politique des placements actuellement en vigueur.

Les administrateurs ont réélu Bill Schrank (Memorial) au poste de trésorier, Alex Kondra (Acadia) à la présidence du Comité d’admission et Ben Meher (Windsor) à la présidence du comité des placements. En devenant la nouvelle présidente de la Caisse, j’ai dû laisser la présidence du Comité de planification et d’orientation que Karen Zoppa (Winnipeg) assumera.

J’aimerais remercier du fond du coeur Bob Rosebrugh, qui a laissé la présidence de la Caisse le 15 octobre après trois ans à ce poste, pour le travail remarquable qu’il a accompli pendant cette pénible période. Il y a eu cinq grèves, dont celle de la YUFA, la plus longue grève vécue par une association membre et de loin la plus coûteuse, et plusieurs fois où, devant l’imminence d’une grève, les administrateurs ont dû se réunir en conférence téléphonique. Lorsque Bob a pris la relève de Martin King, en octobre 1997, il a remercié Martin en disant qu’il avait été le premier président dont le mandat incluait une grève à son université. En fait, Bob a lui-même réussi ce tour de force! Comme nous sommes en train de préparer la prochaine ronde de négociations à mon université, j’espère que Martin et Bob n’ont pas commencé une nouvelle tendance à laquelle les présidents de la Caisse de défense ne peuvent échapper... Toutefois, Bob a su choisir son moment : il a pris l’avion vers la chaude et ensoleillée Australie alors que ses collègues de la MAFA descendaient dans la rue pour leur tout premier quart de piquetage, à moins 20 degrés sous zéro! Quand Bob est revenu à Sackville, la longue grève était terminée!

Je suis heureuse d’annoncer que les actifs de la Caisse dépassaient pour la première fois 10 millions de dollars, à la clôture de l’exercice en juin 1999. Nous ne devons pas, toutefois, nous laisser duper par ce montant apparemment énorme. Les grèves coûtent très cher et, au cours des dernières années, elles ont été plus nombreuses et ont duré beaucoup plus longtemps qu’auparavant. Cette tendance risque de se poursuivre, voire d’empirer. À l’heure actuelle, de nombreuses associations sont en négociation ou sont en voie d’entamer des négociations. Espérons qu’elles obtiendront des conventions justes et équitables dans le vrai esprit de la négociation collective. La Caisse de défense doit cependant être prête à aider chacune d’elles, au besoin. Les 10 millions de dollars sont d’ailleurs la garantie que nous ne pouvons faire que cela.

En terminant, j’aimerais remercier les administrateurs de la Caisse de m’avoir choisi au poste de présidente et le personnel de l’ACPPU pour le soutien que j’ai déjà commencé à recevoir.

Le tout respectueusement soumis,

Denis Nevo, présidente
Caisse de défense de l’ACPPU
Novembre 1999